Ponette landaise dans son pré. - Photo : Eponimm
Poids : 250 – 400 kg
Taille : 118 – 148 cm
Le Poney Landais est une race française très ancienne, originaire du Sud-Ouest de la France, et plus précisément du département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine.
Il trouve ses racines dans deux types historiques :
– le poney des Pins (ou lédon), qui vivait dans les dunes littorales et la plaine landaise ;
– et le poney Barthais, toujours présent, qui évolue dans les Barthes de l’Adour, des zones humides et inondables autour de la ville de Dax.
Ce dernier est l’ancêtre direct du Poney Landais actuel.
Malgré les bouleversements liés aux guerres, à la mécanisation agricole et à la diminution des effectifs, la race a survécu grâce à un programme de sauvegarde lancé en 1967. Ce programme a permis de restaurer la diversité génétique en introduisant des croisements modérés avec des étalons arabes et welsh, tout en préservant le type originel rustique.
Aujourd’hui, le Poney Landais est l’un des derniers représentants des races de poneys autochtones français, profondément lié à son environnement naturel d’origine, et élevé dans le respect de ses aptitudes traditionnelles.
Le Poney Landais présente une importance génétique majeure parmi les races de poneys françaises, car il constitue l’une des dernières populations autochtones rustiques encore conservées en France.
Son adaptation remarquable aux milieux humides et sa résistance naturelle aux conditions climatiques difficiles en font un réservoir génétique précieux pour la sélection de poneys robustes, économes et faciles à entretenir.
Grâce à sa conformation harmonieuse, sa taille intermédiaire et son tempérament équilibré, le Poney Landais est un excellent contributeur potentiel pour l’’amélioration d’autres races de poneys, notamment dans des programmes cherchant à renforcer le caractère rustique, la résistance aux maladies, ou encore les aptitudes à la polyvalence.
Les apports passés de sang arabe et welsh, intégrés de manière contrôlée, ont permis d’enrichir sans dénaturer le patrimoine génétique de la race.
La diversité génétique actuelle du Poney Landais est rigoureusement suivie par l’Association Nationale et constitue un enjeu central du programme de sauvegarde et de sélection.
Des origines anciennes dans le Sud-Ouest :
Le Poney Landais est issu d’une population très ancienne implantée dans le Sud-Ouest de la France, principalement dans le département des Landes. Cette race descend du poney Barthais, lui-même apparenté aux petits chevaux celtes qui peuplaient autrefois la façade atlantique. Deux types de poneys coexistaient :
– le poney des Pins (ou lédon), aujourd’hui disparu,
– et le poney Barthais, vivant dans les Barthes de l’Adour, zones humides autour de Dax.
Ces poneys vivaient en semi-liberté, dans des environnements hostiles mais riches, façonnant des animaux endémiques, rustiques et résistants.
Une race menacée par l’histoire moderne :
Au cours du XXe siècle, la mécanisation agricole, la disparition des usages traditionnels, et les guerres mondiales ont contribué à la quasi-disparition de la race. Dans les années 1960, on comptait moins d’une dizaine de juments landaises. La situation devenait critique, et sans réaction, la race était condamnée.
Le tournant du programme de sauvegarde (1967) :
Face à l’urgence, un programme de sauvegarde est lancé en 1967 avec le soutien d’éleveurs passionnés et d’institutions locales. Quelques étalons arabes et welsh sont introduits avec précaution pour améliorer certains points morphologiques tout en conservant le type originel. Ce travail marque un retour progressif de la race sur le territoire.
L’ouverture du stud-book et la reconnaissance officielle :
Le 15 novembre 1971, le livre généalogique officiel du Poney Landais est créé. Cette date marque une reconnaissance administrative et une organisation structurée de l’élevage. Depuis, la sélection repose sur le respect du standard de race, la rusticité, et la diversité génétique. La création de l’Association Nationale du Poney Landais (ANPL) a permis de centraliser les efforts des éleveurs.
Un patrimoine vivant à préserver :
Aujourd’hui, bien que le Poney Landais soit toujours classé comme race à petit effectif, il est reconnu pour sa valeur patrimoniale unique. Il incarne à la fois un héritage culturel régional et une ressource génétique précieuse. Des efforts constants sont menés pour promouvoir la race, notamment par sa participation à des concours, des manifestations équestres, et des programmes éducatifs. Son histoire reste un exemple de résilience et de renaissance pour les races menacées.
Le Poney Landais est réputé pour son caractère équilibré et sa vivacité naturelle. Issu d’un milieu sauvage et humide, il a conservé une grande intelligence, une curiosité marquée et une forte capacité d’adaptation. C’est un poney doux mais énergique, qui sait se montrer coopératif lorsqu’il est bien encadré.
Il développe souvent un lien de confiance solide avec son cavalier, ce qui en fait un excellent compagnon pour les jeunes cavaliers comme pour les activités éducatives et sportives.
Il se distingue aussi par son courage, sa résistance à l’effort, et son allant, tout en restant généralement calme et docile dans ses interactions quotidiennes.
Son tempérament rustique, hérité de ses origines semi-sauvages, le rend parfois un peu indépendant, mais jamais agressif. Bien éduqué, le Poney Landais devient un partenaire fiable, aussi bien pour les loisirs que pour les activités d’extérieur comme l’attelage, la randonnée ou le TREC.
Le berceau d’élevage historique du Poney Landais se situe dans le département des Landes, en région Nouvelle-Aquitaine, plus précisément dans les Barthes de l’Adour, près de Dax. Ces zones humides et inondables, riches en biodiversité, ont façonné un poney naturellement rustique, sobre et bien adapté à un environnement difficile.
Aujourd’hui, l’élevage du Poney Landais reste fortement ancré dans cette région d’origine, mais il s’est également étendu à d’autres parties du territoire français, notamment :
– en Pays de la Loire,
– et ponctuellement dans d’autres régions de France.
À l’international, bien que le stud-book ne reconnaisse officiellement que les reproducteurs inscrits en France, on observe quelques élevages en Belgique, Espagne ou Suisse, signe d’un intérêt croissant pour la race hors des frontières.
L’association de race veille à maintenir ce lien fort avec le territoire d’origine, tout en accompagnant un développement contrôlé et raisonné de la race ailleurs.
Le Poney Landais bénéficie aujourd’hui d’un renouvellement d’intérêt, notamment grâce à sa polyvalence, sa taille adaptée aux enfants et son bon tempérament. Autrefois menacé de disparition, il est désormais reconnu comme une race à préserver, notamment pour sa valeur patrimoniale et son potentiel fonctionnel.
Grâce au programme de sauvegarde mis en place depuis 1967, la population de poneys Landais s’est stabilisée, et les naissances sont régulièrement suivies par l’Association Nationale du Poney Landais (ANPL). Les efforts de sélection génétique portent aujourd’hui sur le maintien de la rusticité, mais aussi sur le développement de qualités sportives pour certaines disciplines telles que l’attelage, la randonnée ou même des épreuves de saut et de dressage léger.
Les perspectives d’avenir reposent également sur une meilleure visibilité de la race auprès du grand public, des centres équestres et des jeunes cavaliers, via des actions de communication, des présentations en concours et des partenariats pédagogiques.
Toutefois, la faible diffusion géographique, le nombre limité de reproducteurs, et la concentration génétique restent des enjeux importants pour l’avenir. La diversité génétique de la race, bien que suivie, nécessite des gestes de conservation actifs pour garantir sa pérennité.
Le Poney Landais est reconnu pour sa robustesse naturelle et sa grande rusticité. Élevé historiquement dans des environnements humides et exposés, il a développé une excellente résistance aux maladies courantes, ainsi qu’une bonne longévité.
Cette race présente une ossature solide, des pieds sûrs et une constitution générale saine, ce qui en fait un équidé rarement sujet aux boiteries ou aux pathologies articulaires dans des conditions de vie adaptées.
Cependant, quelques prédispositions génétiques ou sensibilités particulières doivent être surveillées :
– La dermite estivale récidivante (DERE), également appelée eczéma d’été, est un défaut rédhibitoire dans le standard de la race. Elle touche certains individus sensibles aux piqûres de moucherons (Culicoïdes).
– Une surabondance de marques blanches sur la tête et les membres peut également être disqualifiante, en particulier chez les étalons.
– Les yeux vairons sont formellement exclus du stud-book.
En dehors de ces cas, le Poney Landais est une race peu coûteuse à entretenir, facile à soigner, et particulièrement résistante aux variations climatiques, ce qui en fait un excellent choix pour des élevages extensifs ou en plein air intégral.