Poids : 400 – 500 kg
Taille : 140 – 145 cm
Le Cheval des Marquises est une population équine endémique de la Polynésie française, implantée dans l’archipel des Marquises.
Ainsi, le Cheval des Marquises pourrait être issu soit d’un lâcher ancien (XVIᵉ siècle), soit d’importations confirmées au XIXᵉ siècle, voire d’une combinaison des deux. Adaptés aux reliefs montagneux et aux conditions de vie exigeantes des îles, ces chevaux ont développé une robustesse naturelle et un tempérament doux, devenant une composante importante du patrimoine local.
Le Cheval des Marquises possède une valeur génétique particulière en raison de son isolement insulaire et de son adaptation unique au milieu marquisien.
Issu de croisements anciens, probablement entre des chevaux ibériques (andalous ou chiliens) et quelques apports ultérieurs, il a évolué en vase clos.
L’isolement géographique des Marquises a entraîné une sélection naturelle stricte, favorisant :
Cette évolution a permis de conserver certains traits d’origine tout en développant des caractéristiques propres à l’archipel.
Évoluant sur des reliefs accidentés et dans un climat tropical humide à saison sèche, le Cheval des Marquises a développé :
Cette population reste menacée par la réduction de ses effectifs et les croisements non contrôlés avec des chevaux importés. Son pool génétique constitue néanmoins une réserve précieuse de gènes d’adaptation insulaire, utile à la préservation d’autres races dans des environnements tropicaux exigeants.
La faible taille de population entraîne un risque accru de consanguinité. La pérennisation du Cheval des Marquises nécessiterait la mise en place d’un stud-book officiel et d’un plan d’élevage concerté, encore absents à ce jour.
Le Cheval des Marquises est l’une des rares populations équines insulaires du Pacifique. Son histoire singulière mêle légendes locales, explorations maritimes et échanges culturels.
Selon certaines sources, les premiers chevaux auraient été introduits en 1595 par l’expédition espagnole d’Álvaro de Mendaña, partie du Pérou vers les îles Salomon. Une partie de ses chevaux, d’ascendance ibérique (probablement andalouse), aurait été abandonnée ou relâchée aux Marquises. Livrés à eux-mêmes, ces chevaux se seraient adaptés aux conditions locales, donnant naissance à une petite population semi-sauvage.
La première introduction bien documentée remonte aux années 1840 : l’amiral Abel Bergasse du Petit-Thouars, commandant la flotte française du Pacifique, offrit plusieurs chevaux chiliens au chef marquisien Iotete sur l’île de Nuku Hiva. Ces chevaux, issus des lignées criollos chiliennes (elles-mêmes d’origine espagnole), étaient réputés pour leur endurance et leur résistance. À la fin du XIXᵉ siècle, les missionnaires, notamment Mgr Dordillon, consolidèrent cette implantation par de nouvelles importations.
Lâchés en liberté, les chevaux se sont reproduits naturellement dans les vallées et les plateaux des principales îles habitées (Nuku Hiva, Hiva Oa, Ua Pou, Ua Huka). L’isolement géographique a favorisé une sélection naturelle rigoureuse, donnant un cheval de taille moyenne, robuste, agile et parfaitement adapté au relief accidenté.
Au XXᵉ siècle, l’arrivée de la motorisation a réduit l’usage utilitaire du cheval, entraînant un déclin des effectifs. Des croisements ponctuels avec des chevaux importés ont commencé à diluer les caractéristiques originelles de la population.
Aujourd’hui, bien que ses effectifs soient réduits, le Cheval des Marquises subsiste encore, vivant souvent en semi-liberté. Il demeure un symbole culturel fort pour les habitants de l’archipel et un élément emblématique du patrimoine équin polynésien.
Le Cheval des Marquises a développé, au fil des générations et de son isolement insulaire, un tempérament qui reflète à la fois sa rusticité et son étroite relation avec l’homme dans un environnement exigeant.
Les chevaux en semi-liberté conservent une forte hiérarchie sociale au sein du troupeau, avec des groupes familiaux stables.
Capables de se déplacer sur des pentes abruptes et des sentiers étroits avec une grande sûreté de pied.
Instinct de méfiance envers les étrangers dans les zones reculées, mais rapidement curieux si l’approche est calme.
Calmes et fiables sous la selle, même en terrain difficile. Ils supportent bien le travail prolongé à allure régulière. Peu nerveux, mais peuvent être vifs et endurants lorsqu’ils sont sollicités pour des déplacements rapides.
Supporte bien les variations climatiques tropicales, même en saison sèche prolongée. Très sobre : s’accommode d’une nourriture réduite, sans perte importante de condition physique.
Bonne mémoire des trajets et points d’eau, ce qui les rend précieux pour les habitants des zones isolées.
Le Cheval des Marquises est élevé exclusivement dans l’archipel des îles Marquises, en Polynésie française. Sa répartition reste concentrée dans certaines vallées et plateaux des principales îles habitées, où les troupeaux vivent en semi-liberté.
Le Cheval des Marquises possède un fort potentiel patrimonial et touristique, mais son avenir dépend de la mise en place de mesures de conservation et de valorisation adaptées.
Le Cheval des Marquises est une race particulièrement robuste grâce à des siècles d’adaptation à un environnement insulaire exigeant. Sa santé générale est bonne, mais certaines conditions locales et menaces modernes méritent attention.
Surveillance régulière de l’état corporel et des pieds, surtout en saison humide. Complémentation minérale dans les zones carencées.
Contrôle antiparasitaire raisonné pour éviter la résistance.
Programmes d’élevage visant à préserver la diversité génétique.