Cheval de race Pottok - Photo : Lankide Gorritxiki
Poids : 250 – 400 kg
Taille : 115 – 147 cm
Pottok de prairie présenté monté au salon de l'agriculture de Paris en mars 2010. - Photo : Eponimm
Le Pottok est un poney très ancien originaire des montagnes du Pays basque, à cheval entre le sud-ouest de la France (Pyrénées-Atlantiques) et le nord de l’Espagne (provinces basques de Biscaye et Guipuscoa). Il descend probablement de lignées équines cantabriques-pyrénéennes et vivait autrefois à l’état sauvage dans les massifs basques. Race autochtone, rustique et adaptée au climat montagnard, le Pottok est considéré comme un symbole culturel fort du peuple basque.
Le Pottok représente une ressource génétique unique parmi les poneys européens. Issu d’un ancien rameau équin cantabrique-pyrénéen, il est considéré comme l’un des derniers poneys semi-sauvages d’Europe de l’Ouest encore présents à l’état libre.
Cette race joue un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité équine grâce à sa rusticité, sa frugalité et son adaptation exceptionnelle au climat montagnard. Plusieurs études, notamment celles de l’INRAE, ont souligné son intérêt en conservation génétique, et son classement en race menacée d’extinction renforce son importance dans les programmes de sauvegarde.
Le Pottok est une race très ancienne, probablement issue des chevaux cantabriques-pyrénéens.
Bien qu’il ne descende pas directement des chevaux préhistoriques des grottes d’Isturitz ou d’Oxocelhaya, certaines représentations rupestres rappellent fortement son apparence actuelle. I
l a été utilisé pendant des siècles comme cheval de bât et de travail agricole, puis dans les mines au XIXe siècle grâce à sa petite taille, sa force et sa robe sombre peu salissante.
La sélection moderne commence dans les années 1970 avec la création de l’Association Nationale du Pottok, et le stud-book est structuré dès 2005. Le Pottok incarne aujourd’hui un symbole vivant de l’identité basque.
Le Pottok est réputé pour son tempérament doux, docile mais énergique. C’est un poney vif, généreux, rustique, qui conserve un fort instinct de survie hérité de la vie en montagne. Très résistant, il est aussi endurant et fiable.
Il est apprécié pour sa franchise sous la selle, sa grande adaptabilité, et sa capacité à vivre en semi-liberté sans perdre son calme ou sa sociabilité. Il est idéal pour les enfants, les randonnées, et les activités équestres de loisir ou de compétition.
Le berceau historique du Pottok se situe dans les massifs montagneux du Pays basque, notamment la Rhune, l’Ursuya, l’Artzamendi et le Baïgura, dans les Pyrénées-Atlantiques françaises. En Espagne, l’élevage est concentré dans les provinces de Biscaye et Guipuscoa.
Les Pottoks de montagne vivent en semi-liberté, rassemblés une à deux fois par an pour les soins. En parallèle, le Pottok de prairie (ou « de sport ») est élevé dans d'autres régions françaises telles que la Normandie, les Pays de la Loire, la Bourgogne ou le Centre-Val de Loire, dans un cadre plus domestique. On observe également quelques élevages dans le nord de l’Espagne.
Les perspectives d’avenir du Pottok sont contrastées. D’un côté, la race bénéficie d’un regain d’intérêt dans les disciplines de loisir, attelage et concours complet, notamment grâce à sa robustesse et sa docilité.
De l’autre, le type originel de montagne reste fragile : des études ont mis en évidence une érosion génétique préoccupante, liée à la diminution des effectifs et à l’hybridation. Des programmes de conservation prioritaire sont donc en place, avec un suivi des lignées, des échanges transfrontaliers et des efforts pour maintenir la sélection en milieu naturel.
La valorisation du Pottok en tant que poney patrimonial joue aussi un rôle crucial dans sa sauvegarde.
Le Pottok est une race globalement saine, dotée d’une constitution robuste. Sa vie en milieu naturel l’a sélectionné pour résister à des conditions climatiques difficiles, ce qui en fait un poney peu sujet aux maladies. Les individus présentent des sabots très durs, peu de fanons, et une bonne résistance aux affections respiratoires ou digestives. Aucun problème génétique spécifique n’est répertorié à ce jour, bien que l’érosion génétique du type originel impose une vigilance accrue pour éviter la consanguinité ou les déviations morphologiques par croisements excessifs.