Poids : 300 – 350 kg
Taille : 127 – 152 cm
Le cheval Kaimanawa tire son nom des Kaimanawa Ranges, une chaîne de montagnes située sur les plateaux volcaniques du centre de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. C’est dans cette région isolée, au climat rude et aux vastes étendues de lande, que cette population équine sauvage s’est constituée au fil des siècles.
L’isolement géographique, combiné à l’absence de prédateurs naturels, a favorisé l’émergence d’un troupeau autonome et résilient, bien adapté aux contraintes du relief et du climat des hauts plateaux.
Ces conditions ont façonné au fil du temps un cheval sauvage, frugal et endurant, emblématique des terres néo-zélandaises.
L’importance génétique du cheval Kaimanawa réside principalement dans son rôle de réservoir de diversité et de patrimoine historique équin en Nouvelle-Zélande.
En résumé, leur valeur génétique est culturelle, écologique et scientifique plutôt qu’économique.
L’histoire des chevaux en Nouvelle-Zélande débute en 1814, avec l’arrivée des premiers équidés importés par le révérend Samuel Marsden, missionnaire anglican venu d’Australie.
La population de chevaux libres s’enrichit ensuite par vagues successives, souvent de manière accidentelle :
Durant la première moitié du XXᵉ siècle, la population de chevaux Kaimanawa subit un déclin marqué à cause de :
Un tournant majeur a lieu en 1981, lorsque les autorités néo-zélandaises accordent aux Kaimanawa un statut de protection officiel :
Grâce à cette reconnaissance, la population croît rapidement, atteignant environ 1 576 chevaux en 1994.
Face à cette croissance, une gestion encadrée s’impose pour éviter la surpopulation :
Depuis 2010, les autorités ont fixé une population cible de 300 chevaux, permettant de limiter les interventions humaines à un muster tous les deux ans, pour des raisons de coût et de bien-être animal.
La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) reconnaît officiellement les Kaimanawa comme une population équine à haute valeur génétique et patrimoniale.
Les chevaux Kaimanawa sont issus d’une vie entièrement férale, sans intervention humaine, dans un environnement subalpin rude et imprévisible. Cette origine leur confère des traits de comportement bien spécifiques :
Ce mode de vie favorise des relations interindividuelles équilibrées, un apprentissage social fort, et une gestion naturelle des conflits.
Le cheval de Kaimanawa (ou Kaimanawa horse) constitue une population férale, vivant à l’état semi-sauvage dans une zone montagneuse du centre de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Leur habitat se situe principalement dans les Monts Kaimanawa, et plus précisément dans la région subalpine de Waiouru, au sud du massif, à l’intérieur de la zone militaire d’entraînement gérée par l’armée néo-zélandaise (New Zealand Defence Force).
Cette région, difficile d’accès, est caractérisée par :
Jusqu’à la fin du XXᵉ siècle, ces chevaux évoluaient sans encadrement : avant 1981, aucune politique de gestion n’était en place. Leur nombre a fortement augmenté, atteignant jusqu’à 1 700 individus en 1997, mettant en péril l’équilibre écologique fragile de la région.
Face à cette situation, les autorités ont mis en place un plan de gestion environnementale :
Depuis mai 2022, une stratégie innovante vient compléter les traditionnels musters (rassemblements) : l’introduction de l’immunocontraception. Ce programme repose sur l’utilisation du GonaCon-Equine, un vaccin contraceptif développé pour limiter la fertilité des juments de manière temporaire, mais efficace.
Cette approche est saluée comme un progrès dans la gestion éthique des chevaux féraux, conciliant bien-être animal et impératifs écologiques.
Une population au patrimoine génétique remarquable :
Malgré leur statut féral, les chevaux Kaimanawa présentent une diversité génétique importante, héritée de croisements historiques variés :
Cette richesse génétique suscite l’intérêt croissant de chercheurs néo-zélandais :
Le Department of Conservation (DoC), responsable de la surveillance actuelle, envisage une transformation du modèle de gestion :
Cette évolution favoriserait une approche plus collaborative, transparente et adaptée aux enjeux contemporains.
Le cap fixé par les autorités néo-zélandaises reste clair :
Le maintien d’un seuil de population autour de 300 individus continue de s’imposer comme un compromis durable entre ces deux objectifs majeurs.
Les chevaux Kaimanawa, élevés à l’état féral dans un environnement montagneux, froid en hiver et sec en été, présentent une santé remarquablement robuste :
Une fois retirés de leur environnement d’origine, certains déséquilibres peuvent apparaître, en particulier dans les premiers mois :