Deux juments Castillonnais avec leurs poulains (Foire agricole de Tarascon-sur-Ariège 2025) - Photo : Tylwyth Eldar
Poids : 400 – 500 kg
Taille : 135 – 155 cm
Le cheval Castillonnais est une race rustique originaire du sud-ouest de l'Ariège, dans les Pyrénées françaises, et plus précisément de la vallée du Lez autour de Castillon-en-Couserans, qui lui donne son nom.
Ce cheval montagnard partage ses origines avec les autres équidés pyrénéens, comme le Mérens, le Pottok ou le Landais, et semble descendre des chevaux sauvages représentés dans les peintures rupestres de la grotte de Niaux.
Selon la tradition locale, la race aurait été influencée par des chevaux venus de Grèce au XVIIe siècle, introduits par un personnage légendaire nommé Jouanissou, revenu dans la vallée avec des juments orientales.
Historiquement, le Castillonnais fut aussi connu sous les noms de cheval du Biros ou Saint-Gironnais. Il a été utilisé pendant des siècles pour le travail rural, la cavalerie légère et les diligences.
La race a failli disparaître au XXe siècle, mais elle a été sauvée par un groupe de passionnés dans les années 1980. Elle est officiellement reconnue par le Ministère de l’Agriculture en 1996, et son stud-book est géré par l’ANCCAP.
Le cheval Castillonnais représente un patrimoine génétique local unique dans les Pyrénées françaises. Race autochtone à effectifs limités, il joue un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité équine et des aptitudes montagnardes traditionnelles.
Issu d’un fond génétique ancien partagé avec le Mérens, enrichi de sang ibérique et oriental, le Castillonnais est porteur de qualités rares : frugalité, rusticité, résistance à l'effort, et aptitude au travail en altitude. Il possède également un modèle harmonieux et un caractère facile, appréciés pour le loisir et l’attelage.
Du fait de ses faibles effectifs, la race est suivie par des programmes de lutte contre la consanguinité, soutenus par l’INRAE et le haras national de Tarbes.
Elle est aussi éligible aux primes pour les races menacées (PRME) et bénéficie d’un suivi zootechnique renforcé. Son maintien contribue à la diversification génétique des chevaux de montagne, en France comme en Europe.
Origines anciennes :
Le cheval Castillonnais trouve ses racines dans les montagnes ariégeoises, au sud-ouest de la France. Il est très proche génétiquement du Mérens, du Pottok et d'autres races pyrénéennes. Ces chevaux seraient issus de populations équines préhistoriques, comme celles représentées dans les peintures rupestres de la grotte de Niaux.
Légende et influences orientales :
Selon une légende locale, un marchand nommé Jouanissou aurait rapporté au XVIIe siècle des chevaux robustes de Grèce dans la vallée de Bethmale. Ce récit populaire explique l’origine supposée de certains traits morphologiques et du costume traditionnel local. Des apports ibériques et orientaux ont également influencé le modèle du Castillonnais, qui se distingue par un tissu fin et soyeux, un chanfrein camus et un port noble.
Un cheval de montagne et de service :
Autrefois appelé cheval du Biros ou Saint-Gironnais, il était utilisé dans la cavalerie légère, pour tirer les diligences, ou pour le travail agricole en montagne. Sa réputation s’est construite sur sa frugalité, son pied sûr et sa capacité d’endurance. Dès le XIXe siècle, des auteurs comme Jules Trousset soulignaient sa valeur dans les régiments de cavalerie.
Déclin au XXe siècle :
Au XXe siècle, la motorisation et la désertification rurale entraînent un effondrement des effectifs. Contrairement au Mérens, le Castillonnais ne bénéficie pas d’un syndicat structuré pour assurer sa reconversion. Les croisements d’absorption avec des races lourdes compromettent encore davantage la préservation du type.
Sauvetage par des passionnés :
Dans les années 1980, quelques éleveurs et amoureux du patrimoine pyrénéen lancent une action de sauvegarde. Ils créent en 1992 l’Association pyrénéenne ariégeoise du cheval Castillonnais, avec le soutien du Haras national de Tarbes, du Conseil général de l’Ariège et de la Région Midi-Pyrénées.
Reconnaissance officielle :
En 1996, la race est officiellement reconnue comme cheval de sang par le ministère de l’Agriculture, malgré un cheptel extrêmement réduit (environ 50 juments). L’ANCCAP devient alors l’organisme de sélection agréé, responsable du stud-book. La race est inscrite aux dispositifs de soutien à la biodiversité animale, comme la Prime aux races menacées d’abandon (PRME).
Le cheval Castillonnais est particulièrement apprécié pour son tempérament calme et fiable, qualités essentielles pour évoluer en milieu montagnard et auprès d’un public varié.
Traits de caractère dominants :
- Docile : facile à manipuler, même par des enfants ou des débutants.
- Équilibré : peu émotif, il garde son sang-froid en terrain difficile ou face à des situations imprévues.
- Coopératif : montre une bonne volonté au travail, que ce soit en main, monté ou attelé.
- Sociable : bien adapté à la vie en troupeau ou en contact humain fréquent.
- Curieux et intelligent : apprend vite et s'adapte bien à de nouvelles situations.
Autres aspects comportementaux :
Il garde un instinct sûr de survie, hérité de son adaptation aux Pyrénées : bon sens du terrain, attention aux appuis.
Son attachement à l’humain est renforcé par les modes d’élevage extensifs traditionnels (contact quotidien, éducation douce).
Il a une grande capacité d’adaptation, que ce soit en altitude, en plaine, ou dans des activités variées (randonnée, attelage, médiation)
"Le cheval Castillonnais séduit par son tempérament équilibré, docile et volontaire, alliant sûreté montagnarde et grande adaptabilité aux usages variés."
Le cheval Castillonnais est une race locale et montagnarde, fortement ancrée dans le sud-ouest de l’Ariège, au cœur des Pyrénées françaises. Son berceau d’origine se situe dans la vallée du Lez, autour de Castillon-en-Couserans, d'où il tire son nom.
L’élevage se concentre principalement en région Occitanie, dans les départements de :
– l’Ariège (berceau historique)
– la Haute-Garonne (zones d’extension proches)
On trouve également quelques élevages dans d’autres régions françaises, notamment en Bretagne et en Provence, portés par des passionnés engagés dans la sauvegarde de la race.
Les chevaux Castillonnais sont traditionnellement élevés en estive, c’est-à-dire en liberté dans les pâturages d’altitude pendant l’été. Ce mode d’élevage montagnard façonne leur rusticité et leur adaptation naturelle à la vie en plein air. La race bénéficie du label “Montagne”, reconnaissant ses origines et ses conditions d’élevage spécifiques.
La race Castillonnais connaît une renaissance progressive, après avoir frôlé l’extinction dans les années 1980. Grâce aux efforts constants de l’ANCCAP, des éleveurs et des institutions locales, les effectifs sont passés d’une cinquantaine de juments au moment de la reconnaissance officielle (1996) à plus de 850 chevaux enregistrés aujourd’hui (2025).
Les perspectives sont encourageantes, bien que la race reste classée parmi les races menacées d’extinction par l’INRAE.
Plusieurs axes de développement sont activement suivis :
– Renforcement génétique : des actions ciblées sont menées pour élargir la base génétique et éviter la consanguinité, avec l'appui de l’INRAE et du haras de Tarbes.
– Soutien aux éleveurs : la race bénéficie de primes agro-environnementales et du programme PRME pour les races locales menacées.
– Promotion active : le Castillonnais est mis en valeur dans des manifestations nationales (Salon de l’Agriculture, Equestria, etc.) et au sein d'écomusées.
– Diversification des usages : ses qualités en randonnée, attelage, thérapie, débardage ou animation rurale séduisent un public de plus en plus large.
– Tourisme et image de marque locale : intégré dans des projets de développement durable et de valorisation du patrimoine ariégeois, le Castillonnais devient un ambassadeur équin de son territoire.
Avec une stratégie centrée sur la qualité génétique, la valorisation économique et la visibilité publique, l’avenir du cheval Castillonnais semble plein de potentiel, à condition de maintenir un soutien structuré et constant.
Le cheval de Castillon est une race extrêmement rustique et naturellement robuste, fruit de siècles de sélection en milieu montagnard. Il présente peu de prédispositions aux maladies et affiche une longévité remarquable.
Points forts sanitaires :
- Excellente résistance au froid, à l’humidité et aux variations climatiques, grâce à un poil dense et une constitution solide.
- Sabots durs et bien conformés, rarement sujets aux problèmes de fourbure ou de boiteries.
- Bonne fertilité et facilité de poulinage, favorisant la pérennité de la race en conditions rustiques.
- Appareil digestif efficace, bien adapté aux régimes pauvres (pâturage montagnard extensif).
- Système immunitaire robuste, renforcé par une vie en extérieur et une faible dépendance aux traitements vétérinaires.
Points de vigilance :
Risque de consanguinité du fait des faibles effectifs → nécessité de gestion rigoureuse des lignées dans le stud-book.
Besoin de surveillance parasitaire, notamment en estive.
Attention aux changements brutaux d’environnement ou d’alimentation lors de la vente ou du transport vers des régions différentes.
En résumé :
Le Castillonnais est un cheval sain, endurant et économe, demandant peu de soins spécifiques, à condition de respecter ses besoins de mouvement, d’extérieur et de rusticité. Son mode de vie extensif favorise une santé globale exemplaire pour une race menacée.
Né le 01/01/1990
L’un des étalons les plus influents dans la reconstitution du cheptel Castillonnais dans les années 1990.
Utilisé comme reproducteur dans plusieurs élevages pilotes de l’Ariège.
Considéré comme porteur du type originel : rustique, compact, avec une excellente ossature.
Né le 01/01/1995
Sujet emblématique présenté lors de nombreuses manifestations agricoles locales, notamment à la Foire de Castillon.Très apprécié pour son tempérament exemplaire, souvent utilisé en attelage lors d’animations.
Né le 01/01/2000
Cheval présenté à Paris au Salon International de l’Agriculture dans les années 2000.Représentant officiel de la race, ayant contribué à sa médiatisation au niveau national.
Morphologie du cheval Castillonnais : un modèle dense, musclé, proche du sol, bien articulé et volontaire, représenté dans un style gravure classique.