Continent : Europe
Pays : Roumanie
Poids : 500 – 700 kg
Taille : 155 – 165 cm
Le Trait Roumain est une race de chevaux de trait lourds développée en Roumanie à partir du XIXᵉ siècle. Son élevage s’est structuré principalement dans les plaines de Transylvanie, de Moldavie et de Valachie, régions agricoles où la force de traction était indispensable.
Cette race est le fruit de croisements entre des chevaux autochtones roumains (rustiques, endurants) et des races de trait occidentales plus massives, notamment l’Ardennais et le Percheron.
L’objectif était d’obtenir un cheval puissant, docile et adapté aux travaux agricoles lourds, mais également capable de résister aux conditions climatiques et aux sols variés de la Roumanie.
Le Trait Roumain représente ainsi une synthèse entre la rusticité locale et la puissance importée, constituant un élément essentiel du patrimoine équestre et rural roumain.
La Transylvanie, avec ses plaines fertiles et vallées agricoles, est l’un des foyers majeurs d’élevage du Trait Roumain. Les exploitations locales ont longtemps utilisé ce cheval pour la traction agricole lourde et le transport du bois.
En Moldavie, région de collines et de plateaux, le Trait Roumain est particulièrement apprécié pour sa résistance aux sols variés et aux hivers rigoureux. On y trouve encore aujourd’hui des élevages traditionnels où il est utilisé pour l’attelage rural.
La Valachie, au sud du pays, a également joué un rôle important dans le développement de la race. Les vastes plaines céréalières nécessitaient des chevaux puissants capables de labourer et de tirer de lourdes charges, rôle parfaitement rempli par le Trait Roumain.
Depuis le XXᵉ siècle, l’élevage du Trait Roumain est encadré par des haras nationaux roumains, notamment ceux de Rădăuți et de Slatina, qui assurent la sélection et la préservation de la race. Ces institutions contribuent à maintenir la qualité génétique et morphologique du cheptel.
Le Trait Roumain est issu de croisements entre les chevaux autochtones roumains et des races de trait lourdes comme l’Ardennais et le Percheron. Cette combinaison a permis de créer un cheval qui allie force, rusticité et endurance, tout en conservant une bonne capacité d’adaptation aux conditions locales.
Grâce à son patrimoine génétique, le Trait Roumain constitue un réservoir de robustesse utile pour renforcer d’autres lignées de chevaux de trait. Ses sabots solides, son ossature massive et son endurance sont des atouts recherchés dans les programmes de sélection pour améliorer la traction agricole et la polyvalence au travail.
Le maintien du Trait Roumain contribue à la conservation d’une diversité génétique unique en Europe de l’Est. Dans un contexte où de nombreuses races de trait sont en déclin, il représente une ressource précieuse pour l’avenir de l’agriculture durable et pour la préservation de la culture équestre traditionnelle de Roumanie.
La Roumanie possédait de nombreux chevaux autochtones utilisés pour l’agriculture et la guerre. En Transylvanie et en Moldavie, les paysans se servaient de chevaux rustiques, endurants, mais trop légers pour les besoins croissants de traction lourde.
Face à la modernisation de l’agriculture et à la demande croissante de force animale, les éleveurs roumains commencent à importer des Ardennais et des Percherons, chevaux lourds réputés, ainsi que des Nonius de Hongrie, plus compacts.
Les programmes de croisement se structurent dans les haras nationaux, notamment à Rădăuți (Bucovine). L’objectif est de combiner la rusticité locale avec la puissance des chevaux lourds d’Europe de l’Ouest.
L’État met en place des programmes centralisés de sélection, visant à fixer le Cheval Roumain de Trait comme race nationale lourde. Utilisation massive dans l’agriculture collective et le transport rural. Constitution de noyaux reproducteurs dans plusieurs haras d’État (notamment Rădăuți et Suceava).
Avec la mécanisation accélérée de l’agriculture et l’ouverture aux importations, les effectifs chutent fortement. Le cheval de trait devient moins nécessaire, et certains élevages se tournent vers la production de viande.
L’histoire du Roumain de Trait reflète la transition d’un cheval indispensable à la survie paysanne au XIXᵉ et XXᵉ siècle, vers une race aujourd’hui patrimoniale et en conservation, menacée, mais valorisée comme symbole identitaire de la Roumanie rurale.
Le Trait Roumain est réputé pour son tempérament posé et coopératif. Facile à manipuler, il a été sélectionné pour sa docilité, qualité indispensable dans les travaux agricoles où l’animal devait obéir rapidement et sans résistance.
C’est un cheval endurant et puissant, capable de fournir des efforts prolongés. Malgré sa taille imposante, il fait preuve d’une grande patience et reste fiable même dans des tâches répétitives ou exigeantes comme le labour profond ou le transport de charges lourdes.
Le Trait Roumain se montre sociable avec l’homme et s’intègre bien dans les environnements collectifs, que ce soit en attelage ou en travail en paire ou en groupe. Il développe souvent une relation de confiance avec son meneur, renforcée par la proximité quotidienne dans les villages agricoles.
Rustique et équilibré, il conserve un comportement calme même dans des environnements difficiles : bruit, conditions climatiques rudes ou terrains variés. Cette stabilité émotionnelle fait de lui un cheval sûr aussi bien au travail qu’en attelage de tradition ou de loisir.
La race est menacée par la mécanisation agricole et la baisse du nombre d’éleveurs. Le maintien du Roumain de Trait dépend de programmes nationaux de sauvegarde et du travail de l’ANZ (Agenția Națională pentru Zootehnie).
Le cheval garde une place importante dans les festivités rurales et comme symbole de la vie paysanne roumaine. Sa valorisation passe aussi par le tourisme rural et culturel.
Dans les Carpates, l’utilisation pour le débardage écologique pourrait redevenir un atout, face à la nécessité de limiter l’impact des engins lourds en forêt.
Les perspectives d’avenir du Roumain de Trait reposent donc sur :
Le Trait Roumain est un cheval rustique et résistant, façonné par la sélection naturelle et le travail en conditions rurales exigeantes. Il présente une bonne longévité et une résistance appréciable face aux variations climatiques, notamment aux hivers rigoureux d’Europe de l’Est.
Ses sabots larges et solides constituent un atout pour la traction lourde et les terrains variés. Toutefois, comme pour de nombreux chevaux de trait, un entretien régulier (parage et ferrage) est nécessaire afin d’éviter les problèmes d’aplombs ou de fourbure, surtout si l’alimentation est trop riche par rapport à l’activité.
La masse corporelle importante du Trait Roumain peut entraîner une pression accrue sur les articulations et la colonne vertébrale. Comme chez les autres races de trait, un risque de raideur articulaire ou de problèmes tendineux peut apparaître avec l’âge, surtout si le cheval est utilisé de manière intensive ou mal entretenu.
Aucune maladie héréditaire grave n’est spécifiquement associée au Trait Roumain. Cependant, comme beaucoup de chevaux lourds, il peut être plus exposé à :
Une vie en semi-liberté, un exercice régulier, une alimentation équilibrée et un suivi vétérinaire de base (vaccins, vermifuges, suivi dentaire) suffisent à maintenir ce cheval en bonne santé. Sa robustesse naturelle en fait un compagnon fiable lorsqu’il est bien entretenu.